Le cheval de chasse

Extraits du site venerie.org :

Quelle que soit sa race, il est résistant aux intempéries, endurant à l’effort, rustique et respectueux, il est un véritable cheval d’extérieur et de loisirs. Polyvalent, le cheval de chasse est le cheval d’une famille toute entière. Compagnon de chasse pour l’un, il devient quand la chasse est fermée, le cheval de promenade ou de concours ou de randonnée.. Courageux, docile et calme, le cheval de vènerie donne à la discipline son existence et sa noblesse.

En 1970, le Marquis de Vibraye, alors président de la Société de Vènerie, écrivait tout un chapitre sur le cheval de chasse dans le livre "Joies du Cheval" aux éditions Hachette. Voici l’extrait :

Le Cheval de Chasse in "Joies du Cheval" - 1970

Le bon cheval de chasse est naturellement équilibré, endurant, suffisamment porteur et ayant assez de sang pour tenir quatre ou cinq heures. Mais il doit surtout être très confortable, savoir marcher au pas et s’arrêter. Rien n’est plus fatiguant que le cheval nerveux ne sachant un instant se reposer.Il doit bien entendu être calme, confiant, bien dans sa tête et donc dressé. Dressé à n’avoir ni peur des chiens, ni des fouets, ni des motos, ni des voitures ni des bruits insolites. Il doit avoir du cœur et de la générosité. (c) SGMais, s’il est bien mis et surtout ménagé par son cavalier, il prendra plaisir à suivre la chasse. Le bon cheval est en état, entrainé, avec un harnachement adapté qui ne le blesse pas. Évidemment, ce cheval idéal a été dressé, entrainé, préparé. Contrairement à l’Irlande ou à l’Angleterre qui ont créé les Hunters pour la chasse (croisement reconnu de Pur sang et de Demi-sang ou de Draught - trait irlandais), les veneurs français se sont toujours satisfaits des chevaux existants (anglo-arabes, Demi-sang, Pur-sang, Trotteurs) sans éprouver le besoin de produire un modèle type. Cela s’explique par les différences de conditions de chasse d’un pays à l’autre. S’il est possible de monter toutes sortes de chevaux en France, le cas est tout autre Outre-manche où les chasses au renard demandent aux chevaux adresse et bon coup de saut. Ce qui conduisit tout naturellement les éleveurs à se pencher sur la question.

L’introduction en France au XIXème siècle de chiens anglais habitués à courir vite en plaine a rendu les chasses françaises beaucoup plus rapides qu’elles ne l’étaient au temps de l’ancienne vènerie, exigeant donc des chevaux plus près du sang, par conséquent plus anglicisés.

Le Trotteur

Trotteur Français - (c) Conseil Général 94Nos chasses françaises ne sont pas aussi sportives que les chasses anglaises et irlandaises. Elles demandent surtout des chevaux avec du fond, de l’endurance et du train, ce que l’on peut trouver dans toute race de sang. Le reste n’est qu’une question de goût et d’opportunité. Mais le plus important est, je crois, d’avoir toujours à l’esprit qu’un veneur doit être un homme de cheval avec tout ce que cela implique. Le veneur d’aujourd’hui, plus chasseur qu’homme de cheval, avec son esprit pratique, a trouvé dans le Trotteur l’animal qu’il lui fallait.
Dressé à deux ans, entrainés à la dure, il est le compagnon parfait du veneur. C’est un cheval rustique, rapide, calme avec du sang et le plus souvent généreux et gentil. Un tel cheval au si bon rapport qualité/prix n’a qu’un inconvénient : son équilibre. Entrainé à la course à porter son poids sur les épaules, il exige de son maitre-veneur un véritable redressage, afin d’être assez malléable pendant un laisser-courre.

Le Pur-sang
Pur Sang - (c) Jeff Kubina
Le Pur-sang a le pied sûr, il est adroit, toujours à l’écoute de la meute et des trompes. Pour mettre un Pur-sang à la chasse après sa carrière de course, il faut le monter calmement et le plus souvent possible ; des promenades assez longues de 2 ou 3 heures avec des allures douces pour le changer de l’entraînement de course. Il faut lui montrer la meute avant le départ de la chasse et l’acclimater progressivement en se mettant en retrait les 4 ou 5 premières chasses. Au début, il est préférable de choisir une embouchure assez sévère pour éviter les coups de pied aux chiens et aux autres chevaux. Le Pur-sang est un cheval très équilibré avec un influx nerveux exceptionnel. C’est un remarquable cheval de chasse pour un cavalier léger. Le Pur-sang, délicat et majestueux, fera une chasse souple. Il sera léger dans la main et tout en équilibre. Pour le veneur, fin cavalier, à la recherche de sensations, le Pur-sang offre des plaisirs inégalables.

Traiter son cheval comme un athlète

Le cheval de chasse est un athlète, au même titre que celui de concours ou celui de course. Son travail est dur et nécessite des soins attentifs. A l’entraînement, le cheval doit sortir tous les jours, au moins 5 à 6 kms. Il n’est pas nécessaire que cet exercice soit soutenu, une promenade au pas ou quelques heures au Paddock suffisent. Pendant la chasse, il faut savoir régler l’allure du cheval, savoir l’équilibrer et éviter de le mettre hors de son souffle. Il ne faut jamais être "à fond", au contraire. En le retenant suffisamment, il trouvera de lui-même son rythme et sa cadence. Le bon cavalier trouvera une occasion pour faire uriner son cheval au milieu de la journée. Il retrouvera ainsi de la vigueur. Le soir de chasse, le cheval doit être douché à l’eau chaude et séché aussitôt. On lui mettra une couverture pour qu’il ait chaud toute la nuit. C’est aussi l’occasion d’observer minutieusement son cheval et soigner la moindre de ses petites atteintes.

Cheval de sport, cheval de chasse :

Voir en ligne : Le cheval de chasse, un athlète complet diffusé sur Equidia