Envers et décor de l’équipage

Le présent article n’a pas pour objet de procéder à une présentation de l’équipage ou à donner une explication sur la chasse, mais propose plutôt de regarder le décor et l’envers de ce grand spectacle que constitue la vènerie et notamment celle du cerf. Le Rallye Pique Avant Nivernais est l’un de ces équipages, parmi les plus anciens, qui peut servir de cadre à cette petite escapade

L’envers du décor

Gérer le temps

Disons le tout de suite, la vènerie du cerf ne saurait se résumer aux spectacles des chasses. Au Pique Avant Nivernais, comme dans les autres équipages, la pratique de la vènerie est d’abord une gestion du temps. Gestion des douze mois de l’année pour faire vivre un ensemble qui réunit hommes, chiens et chevaux. Le travail des chiens se fait d’abord au chenil, notamment quand il s’agit de renouveler les générations et s’efforcer de préserver une bonne répartition dans la pyramide des âges. Ne dit-on pas qu’il faut en moyenne 3 années pour qu’un chien développe un talent dont il fera preuve pendant trois années supplémentaires. Apprentissage de l’obéissance et affirmation de la place de l’homme dans son rapport avec la meute et avec chaque chien en particulier, nécessitent un travail permanent. Le temps est ainsi indispensable pour trouver les équilibres et permettre aux caractères de s’affirmer, mais également de composer avec celui des autres. Tout cela se construit lentement pendant la chasse, certes, mais tout autant pendant les six mois qui séparent les saisons cynégétiques. A chaque saison, il convient donc de faire rentrer entre 18 et 25 jeunes qui ne sont pas tous promis à un avenir dans la meute, mais à partir desquels une sélection, basée sur l’appréciation de leur comportement en chasse, permettra de retenir entre 15 et 20 sujets.

Faire naître, élever, observer, anticiper, choisir, sont les mots clés de cet effort qui se renouvelle sans cesse.

On ne dira jamais assez combien l’observation constitue l’une des qualités humaines qui s’attachent aux hommes de vènerie. En effet, observer et surtout prendre le temps de le faire, c’est se doter des moyens de comprendre donc d’anticiper et de faire le choix, afin que, la saison arrivant, cette belle machine qu’est la meute développe un potentiel qui se confirmera au fil des chasses.

Gérer les relations

S’il faut des chiens pour chasser, il faut tout autant disposer d’un territoire et pouvoir y évoluer. Il s’agit bien de se montrer capable d’entretenir des relations durables et ceci dans un domaine, celui de la chasse, où la passion qu’elle suscite n’est pas toujours compatible avec la raison dont il faut parfois faire preuve. Là aussi, il convient de se montrer présent et disponible tout au long de l’année, afin que la vènerie devienne une des activités du territoire et ne prenne pas l’apparence d’un divertissement détaché des enjeux locaux. Il faut insister sur cet aspect de la chasse, souvent ignoré ou dont on pense qu’il se construit spontanément, pour comprendre la disponibilité dont il faut faire preuve pour apaiser les esprits et rendre acceptable ce que bien des personnes rejettent. Les relations ne sauraient se construire sur une vague intention de bien faire qui mélangerait démagogie et faux semblants. Un équipage qui dure doit appartenir à son environnement et en exprimer la richesse. N’oublions pas que le spectacle de la vènerie est public et gratuit, c’est à dire qu’il est en permanence soumis à l’appréciation d’autrui et qu’il ne peut ainsi échapper au jugement de tous, y compris de ceux qui ne s’en réclament pas. Une des particularités du Pique Avant Nivernais est d’avoir su trouver les moyens de devenir une composante des territoires dans lesquels il évolue sans forcement ne réunir autour de lui que des gens convaincus. La dernière fête organisée en Bertranges, en août 2004, a bien fait ressortir cette capacité à rassembler au-delà des chasseurs, des gens du pays, pour qui l’équipage et ce qu’il fait, constituent une ressource du territoire. On ne s’étonnera pas alors que cette démarche relationnelle, qui est simplement vécue comme une exigence de qualité, se traduise par une solide implantation qui évite les incidents majeurs pouvant toujours survenir lors des laisser courre qui sortent de forêt.

Gérer les hommes

Au coeur de ce dispositif permanent se situe le Piqueux, l’homme orchestre à qui finalement on demande tout, des bons chiens, des belles chasses, un territoire ouvert sans conflit d’usage, des bonnes relations avec les tutelles et, si possible un beau coup de trompe. Et bien sûr, il lui faut être gentil, d’un bon contact, disponible, voire prévenant. Il n’existe pas de CAP de Piqueux, peut être faudrait-il en créer un tellement le métier est exigeant et nécessite une polyvalence de compétences qu’on ne soupçonne guère si l’on ne fait pas l’effort d’approcher le quotidien de l’équipage. Comme dans toute activité qui implique la passion, la gestion des hommes n’est pas évidente et se situe à la hauteur de cet engagement passionnel.

Rappelons que le Pique Avant Nivernais est composé d’une quarantaine de boutons cotisants qui assurent la pérennité économique de l’entreprise, mais aussi d’une bonne vingtaine de personnes qui, tout simplement, aiment la chasse et la forêt et trouvent dans l’équipage un moyen d’exprimer leur engagement. Mais, bien sûr, les positionnements sont différents comme peuvent être différentes les opinions. La vènerie, au Pique Avant Nivernais n’échappe pas aux contradictions qui pèsent sur les activités humaines et il serait illusoire de décrire un milieu parfaitement fusionnel, bloc monolithique tourné vers le seul objet de chasse. En fait, il s’agit plus d’un espace d’engagement librement consenti dans lequel les règles ne sont pas forcément écrites mais sont respectées car elles constituent un cadre dans lequel chacun peut se repérer. A cet égard il faut souligner l’importance des Piqueux, en l’occurrence celle de l’ancien et du nouveau, qui, avec des personnalités différentes, ont su fédérer autour d’eux et surtout ont su déléguer, ce qui constitue une qualité rare et une preuve d’intelligence dans un contexte où la critique peut être facile. La gestion des hommes au Pique Avant se construit sur le respect des différences et des niveaux d’engagement, si bien que chacun y trouve sa place, à côté des autres, sans pourtant être confondu avec les autres. Bien sûr, il y a les suiveurs, ceux qui aiment, ceux qui viennent au spectacle, ceux qui passent par là. On pourrait consacrer un ouvrage à analyser cette micro société de circonstance, disons simplement qu’à la différence d’autres équipages de vènerie du cerf qui réunissent à chaque chasse des suiveurs par centaines, le Pique Avant compte ses suiveurs par dizaines, tout simplement parce que la géographie et la démographie locales plaident pour des chiffres plus modestes qu’ailleurs.

On accordera, dans la gestion des hommes, une place particulière pour les riverains, tout à la fois chers aux veneurs et un peu redoutés par eux, tant la sortie de forêt ou les débuchers restent dépendants de leur bon vouloir. On ne peut nier qu’ils sont un peu chouchoutés, mais il serait tout autant inexact de penser qu’ils ne sont que chouchoutés, les relations seraient alors construites sur un terrain bien fragile qui ne résisterait pas au temps. En fait, la nature des relations avec les riverains reste très dépendante de l’ensemble du travail préalablement décrit, qui au bout du compte forge une image de l’équipage parfois difficile à construire, mais tellement plus durable.

Le spectacle … le décor

La scène du Pique Avant est représentée par deux territoires, la forêt domaniale des Bertranges et des territoires privés dans la région de Moulins Engilbert. Dans la première, au fil des ans, la répartition des grands animaux a sensiblement évolué, d’autant que les hommes sont intervenus pour faciliter le décantonnement des grands cervidés. La répartition sur l’ensemble du territoire des Bertranges est plus équilibrée qu’il y a vingt ans, quand la partie nord de la forêt recueillait l’immense majorité du cheptel. La traduction sur les chasses est frappante avec la modification des parcours d’animaux, venus de plus loin, qui retournent vers leur lieu d’origine quand ils sont lancés. Il n’en demeure pas moins que des grands sous-territoires de chasse perdurent, constitués de frontières qui ne sont pas absolues, bien sûr, mais qui agissent comme des barrières naturelles un peu dissuasives. C’est notamment le cas pour la partie Nord de la forêt, de laquelle les animaux qui y sont lancés hésitent à sortir. La saison avançant et les contraintes physiologiques aidant, ces habitudes se modifient, comme se modifie la répartition des animaux sur la globalité du massif forestier.

Episodiquement, selon les saisons cynégétiques, on assiste à des refuites inhabituelles que les animaux empruntent. Telle année les abois se feront plutôt dans la rivière la Nièvre, qui depuis une quinzaine d’années est inscrite au menu des chasses, ce qui n’était pas le cas précédemment. Et telle autre année, cette même rivière ne livrera que quelques hallalis, par contre on ira de l’autre côté de la forêt vers Chaulgnes. On peut certainement expliquer ces comportements, mais il conviendrait de conduire une étude exhaustive et argumentée sur plusieurs années. Pour l’heure on ne peut que constater.

La scène de Moulins Engilbert s’annonce plus difficile à saisir avec des animaux volages qui tendent à se concentrer dans des zones plus sécurisées. La recherche de la quiétude est à l’ordre du jour en permanence dans un pays plus composé de boqueteaux que de forêts qui incite le cerf élaphe à une veille incessante, ponctuée de départs précipités. La conséquence est double, avec à la fois une très grande mobilité des petites hardes isolées et des constitutions de grosses hardes dans certains lieux plus paisibles.

Chasser à Moulins Engilbert c’est d’abord rembucher des animaux, qui sont facilement fuyants ou organisés en gros paquets. La chasse y est paradoxalement pas certaine malgré des parcours quasi balisés que les veneurs et les locaux connaissent par coeur mais qui se terminent dans des densités d’animaux propices au défaut ou par des forlongés favorisés par le passage des clôtures que les chiens apprécient peu. Les débuchers nombreux provoquent, en effet, un étirement de la meute qui chasse moins en éventail qu’en milieu forestier, avec des pertes de temps aux clôtures que le cerf franchit d’un bond, ce qui n’est pas le cas des chiens qu’il faut parfois aider quand ces dernières sont bien tendues de fils ronces aussi rigides qu’accrocheurs.

Chacun de ces deux territoires dispose de spécificités qui lui sont propres et qui exigent une adaptation du mode de chasse et des comportements. Par ailleurs l’éloignement relatif du territoire de Moulins Engilbert n’autorise guère qu’on y laisse des chiens à l’issue de la chasse, ce qui mobilise des équipes de chercheurs attentifs à ne pas en laisser un seul en errance. Par contre, la situation du chenil au coeur des Bertranges et l’absence de route à grande circulation permettent qu’on habitue les jeunes chiens à retraiter tout seuls.

La pièce

A la différence du théâtre, pour lequel le texte et les horaires sont fixés à l’avance, la chasse constitue une improvisation permanente qui conduit à écrire le texte au fur et à mesure du déroulement des événements. Une seule chose est à peu près connue, c’est l’heure du rendez-vous ; quant au reste, c’est la grande incertitude qui remplit d‘excitation et laisse penser que la chasse qui s’annonce sera, bien sûr, celle du siècle.

Dernièrement un plan de chasse qualitatif est venu s’ajouter au plan chasse quantitatif. Implicitement il déconseille la chasse et donc la prise de cerfs classés C2, c’est à dire porteurs d’empaumures. De ce fait, l’attaque des animaux se fait plus compliquée. Elle commence d’ailleurs au moment de faire le bois où chaque « faiseur de pieds » est invité à distinguer le classement des animaux afin d’éviter l’incident qui consisterait à lancer un C2. Cette exigence nouvelle est d’ailleurs complétée par une stratégie qui consiste à attaquer avec quelques rapprocheurs un animal éligible à la chasse, mais souvent hardé avec des congénères non autorisés. On peut considérer que nombreuses sont les attaques ainsi effectuées en rapprocher. L’attaque de meute à mort, avec tous les chiens, étant réservée à quelques animaux parfaitement rembuchés et isolés.

Le rapprocher s’avère un exercice difficile, puisqu’une fois lancé et déhardé, le cerf n’attend pas gentiment qu’on lui conduise le paquet de chiens. Ces derniers, attachés aux arbres, se lamentent et n’ont de cesse que le piqueux vienne les chercher pour les mettre sur la voie de l’animal choisi. Il arrive, en quelques occasions, que la refuite de l’animal lancé est tellement vigoureuse et éloignée des hardes, qu’il faille compter sur la détermination des rapprocheurs pour maintenir leur animal en espérant qu’un retour le ramènera à proximité du paquet des chiens qui se désespèrent à l’attache. Les refuites, en Bertranges et a fortiori à Moulins Engilbert, conduisent les cerfs vers les cours d’eau et les décantonnements. Certains prennent ainsi une solide avance qui peut devenir problématique, d’autant que la densité d’animaux favorise la recherche de la compagnie par l’animal chassé qui sait alors échauffer ses congénères pour dérouter les chiens. Aussi les chasses en Bertranges ont toujours été menées de façon vigoureuse par nos deux piqueux qui savent opportunément appuyer la tête afin de ne pas laisser à l’animal de chasse le temps de se forlonger. Ainsi à la différence d’autres équipages qui peuvent se permettre de rameuter à chaque passage de lignes, du fait de la plus modeste densité des animaux, au Pique Avant, la chasse se pratique à courre à cors et à cris, elle est tonique et s’appuie sur une meute criante et volontaire. Certains se plaisent à comparer les manières de chasser selon les équipages et ont en tête des représentations puisées aux remarques des grands maîtres de jadis. Sauf le respect qui leur est dû, on ne chasse plus au vingt et unième siècle dans les mêmes conditions qu’au dix huitième. L’environnement a changé, le spectacle est devenu publique et nécessite une parfaite maîtrise de la chasse et des chiens pour ne pas être exposé à la critique ou au rejet. La vitesse représente alors un élément essentiel dans un contexte qui exige que l’animal pris en dehors de la forêt soit servi rapidement et les chiens repris facilement.

Cette manière de chasser n’exclut pas, loin s’en faut, un concert de récris qui traduit la joie des chiens et leur appétit de chasse. Les chasses tendent d’ailleurs à s’allonger depuis quelques années, la durée moyenne s’établissant à deux heures trente. Bien des choses expliquent cette évolution, au premier chef, celui du traitement de la forêt qui favorise la création de fourrés de régénération dans lesquels le cerf peut souffler quelque peu devant des chiens obligés de s’étirer et de marcher en file dans les cloisonnements. Peut-être, une répartition différente du cheptel permet à l’animal de chasse de se retrouver en compagnie dans n’importe quel endroit de la forêt et de provoquer ainsi, chez les chiens, un balancé qui lui permettra de reprendre un peu d’avance. C’est pour les veneurs une source de plaisir que d’effectuer des parcours inhabituels et changeants. L’équipage s’efforce ainsi d’apporter de la diversité dans les chasses en les organisant à partir de neuf points de rendez-vous qui couvrent la forêt.

On notera d’ ailleurs qu’à l’occasion des avant dernières adjudications la location s’était étendue aux Grands Bois Sauvages qui constituent un massif situé de l’autre côté de la petite vallée de la Nièvre avec ses prés et son cours d’eau. Le territoire des Bertranges est ainsi partagé entre deux espaces forestiers, le nouveau s’étant doté, au fil du temps d’une population locale de grands cervidés, rejointe, en fin de saison par des cerfs à tête qui viennent y jeter leurs bois. L’incidence sur les parcours de chasse est notable puisque, si les cerfs attaqués en Bertranges tendent à rejoindre les Grands Bois Sauvages, ceux attaqués dans les Grands Bois Sauvages hésitent de plus en plus à rejoindre les Bertranges pour se faire tourner sur place, soucieux d’y trouver la compagnie. Par contre, la rivière, qui représente une frontière naturelle sert au bat l’eau final pour les animaux issus des deux massifs.

Cette rivière constitue également une vraie défense et il n’est pas rare de voir les animaux chassés l’emprunter sur plusieurs kilomètres. Même si la tendance, pour eux, est de remonter le courant, ils se laissent néanmoins descendre quand celui-ci est trop fort. Il a donc fallu adapter le mode de chasse à ces comportements et il est toujours plaisant de voir la meute faire les bordures de rivière pour retrouver la sortie de l’eau.

Plus raisonnablement il est d’usage que l’homme prenne quelques vieux chiens, répartis sur les deux rives pour redresser le défaut. Aussi, il n’est pas rare d’assister à un relancer dans l’eau suivi d‘un petit parcours en plaine qui peut d’ailleurs être complété par un retour en forêt.

La pièce n’est donc jamais écrite avant le spectacle, même si quelques spectateurs occasionnels demandent encore à quelle heure et où l’animal sera pris. Peut-être c’est cette incertitude permanente qui forge la passion qu’on peut avoir pour une activité qui surprend même les plus anciens de ceux qui la pratiquent et qui quelque part résonne vraie dans un monde qui s’accroche de plus en plus au virtuel et à l’éphémère.

Les acteurs

Il faudrait de nombreuses pages pour évoquer les acteurs, c’est un exercice auquel il faut renoncer pour l’heure et considérer qu’est acteur de la chasse celui qui le veut et comme il se le représente. Bien sûr il y a les têtes d’affiche au premier rang desquels on mettra le piqueux et le maître d‘équipage mais il y a aussi quelques boutons engagés, quelques porteurs de hallebarde en fond de scène, des suiveurs motivés, d’autres plus occasionnels, des gens qui passent par là presque par hasard.

Mais une occasion, une circonstance imprévue, une vue inespérée transforment notre spectateur effacé en un acteur qui va faire basculer l’écriture de la pièce et en transformer le dénouement. L’interactivité si chère à nos usages informatiques est une réalité en vènerie pour peu que l’ attitude des uns et des autres favorise l’expression de tout un chacun. Ne soyons pas angéliques, tout cela ne vit pas sans quelques coups de colère ou de reproches, mais peut-on demander à des gens passionnés d’être toujours raisonnables ?

Le dénouement

Le dénouement de la pièce a toujours quelque chose d’un peu grave, puisqu’il y a souvent la mort d’un animal. Au Pique Avant l’animal est servi au fusil quand il sort de forêt, notamment en début de saison afin d’éviter les incidents.

Les prises aux étangs représentent plus de la moitié des hallalis et conduisent à la mise à l’eau de la barque afin que l’animal soit servi à l’arme blanche. Chacun, en son for intérieur appréciera, avec sa sensibilité ce nécessaire dénouement qui nous rappelle que l’équipage est soumis à un plan de chasse qu’il faut réaliser, soit une petite quarantaine d’animaux sur les deux territoires.

Disons le tout net, nous devons être nombreux à éprouver, une fois l’hallali sonné un sentiment de vide qui déjà appelle la perspective de la prochaine chasse. Il est donc difficile d’écrire des propos généraux sur le dénouement puisque finalement les impressions restent très personnelles.

On peut néanmoins considérer que c’est le moment propice pour reconstruire la chasse par la pensée de trier les bonnes des mauvaises initiatives et d’accumuler la longue litanie des si. Le Maître d’ Equipage a d’ailleurs pris l’habitude de réunir le piqueux et les boutons juste avant la tenue de la curée pour effectuer un compte-rendu qui permet à ceux qui se sont retrouvés éloignés de l’acte de chasse, par les circonstances, d’en comprendre le déroulement. Cette sorte de reconstruction par la pensée fait partie intégrante de la chasse, elle nourrit les discussions d’après chasse et remplit les verres au bar.

Epilogue

Que dire d’autre que… venez nous voir.

Michel MICHOT